Nous partons avec 3 porteurs du camp de réfugiés tibétains de Pokhara pour faire le tour de l’Annapurna. Personne ne connaît précisément l’itinéraire et nous n’avons pas de cartes topographiques ! A cette époque il n’y avait encore aucune agence de trekking…
Les étapes quelque peu improvisées du début de la randonnée, nous entraînent à travers un Népal certes authentique mais misérable.
Henri, un excellent compagnon de route, s’est joint à nous.
Après plusieurs jours de marche, nous atteignons la rivière Marsyandi, conduisant au village de Manangboth à 3500 m. d’altitude. Dans cette vallée nous passons près d’un camp militaire de Khampas. Appuyée par la CIA, ces miliciens tibétains attaquent régulièrement les troupes chinoises au Tibet.
Nous avançons maintenant dans un univers culturel et religieux entièrement bouddhiste. Les manis, ces pierres gravées de formules bouddhistes sacrées ornent le sentier.
Pause au pied d’un chörten. Ce monument religieux, symbole important de la religion tibétaine et érigé dans un cadre à couper le souffle, est pour nos porteurs un retour aux sources.
Murs en pierres, toits plats garnis de fagots de bois et bannières de prières claquant au vent, les villages sont caractéristiques de l’architecture tibétaine.
La Gompa ou monastère du village de Managboth. A l’intérieur il y a un très grand moulin à prières. Des thangkas accrochées aux murs déroulent leurs peintures sacrées, de nombreuses déités bouddhistes trônent dans des niches et les livres saints sont rangés sur des étagères.
Le Rinpoché du monastère officiant une cérémonie.
Les peintures sacrées qui décorent les murs extérieurs de la gompa sont régulièrement entretenues par les moines.
Surplombés par les géants de l’Himalaya que sont les Annapurnas, les habitants de Manangboth sont dans les champs.
Nous sommes en septembre et il est temps de récolter l’orge. Une céréale très résistante qui permettra de cuire des galettes de pain, de faire la farine de tsampa et le chang, la bière traditionnelle locale.
Ici, les conditions météos changent très vite. C’est sous la tempête de neige que les Bothias sont obligés de rentrer leur récolte.